Des ingénieurs de l’université de Californie à Berkeley ont créé un minuscule implant sans fil capable de fournir des mesures en temps réel des niveaux d’oxygène dans les tissus, loin sous la peau. Ce dispositif, plus petit que la taille moyenne d’une coccinelle et alimenté par des ondes ultrasonores, pourrait aider les médecins à surveiller la santé des organes ou des tissus transplantés et les avertir rapidement d’un échec potentiel de la transplantation.
Cette avancée technique ouvre la voie au développement de capteurs miniaturisés d’autres marqueurs biochimiques tels que le pH ou le CO2.
Un des avantages des ondes ultrasonores comme vecteur de l’information réside dans le fait qu’elles pénètrent plus profondément, et sans danger, que les ondes électromagnétiques dans le corps humain. Certes, il existe des techniques de mesure de l’oxygénation des tissus profonds mais elles nécessitent des moyens techniques importants et coûteux tels l’imagerie par résonance magnétique qui, de plus, ne permettent pas un suivi en temps réel …
Ce type d’implant a été testé en mesurant le taux d’oxygène dans les muscles de moutons vivants.
A la différence des oxymètres à impulsions qui mesure le taux d’hémoglobine oxygénée dans le sang, ce type d’implant mesure directement la quantité d’oxygène dans les tissus.
Un des ingénieurs associé au développement de ce type d’implant : « Une application potentielle de ce dispositif est la surveillance des transplantations d’organes, car dans les mois qui suivent une transplantation d’organe, des complications vasculaires peuvent survenir, et ces complications peuvent entraîner un dysfonctionnement du greffon, il pourrait également être utilisé pour mesurer l’hypoxie de la tumeur, ce qui peut aider les médecins à guider la radiothérapie du cancer. »
Mais ce n’est pas la seule application possible : « Chez les prématurés, par exemple, nous devons souvent donner un supplément d’oxygène, mais nous ne disposons pas d’une lecture tissulaire fiable de la concentration d’oxygène. D’autres versions miniaturisées de ce dispositif pourraient nous aider à mieux gérer l’exposition à l’oxygène chez nos prématurés dans le cadre des services de soins intensifs de néonatologie et contribuer à minimiser certaines des conséquences négatives d’une exposition excessive à l’oxygène, comme la rétinopathie du prématuré ou les maladies pulmonaires chroniques. »
Pour plus de détails, veuillez consulter la source sur MedicalXpress (voir lien ci-dessous).
Source : Tiny wireless implant detects oxygen deep within the body