Pourquoi notre nez coule-t-il lorsque l’on est malade ?

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Le mucus est très utile pour lutter contre les indésirables. Alphavector/Shutterstock

Lorsque l’on tombe malade, il peut arriver que notre nez coule ou soit congestionné, cette situation qui nous empêche de respirer correctement peut être inconfortable, pourquoi notre corps réagit-il de la sorte ?

La réponse est assez simple. Produire du mucus – ou morve – est l’un des moyens utilisés par notre corps pour nous maintenir en bonne santé.

Le mucus tapisse en permanence le nez, la gorge, les poumons et d’autres parties du corps pour le protéger des mauvaises bactéries, des virus et autres particules. Notre corps produit continuellement du mucus pour lutter contre les germes et les éliminer.

Lorsque l’on est malade, notre système immunitaire accélère et produit davantage de mucus pour éliminer les germes. Bien qu’il puisse sembler dégoûtant, le mucus est très utile.

Un défenseur bien gluant

Notre corps crée du mucus à partir d’un mélange d’eau, de protéines et de sels. Sa texture collante emprisonne les mauvais micro-organismes et autres particules indésirables, comme la poussière ou les moisissures, afin qu’ils ne puissent pas pénétrer plus profondément dans notre organisme.

Certains composants du mucus empêchent les bactéries de se regrouper et de devenir plus dangereuses. D’autres éléments peuvent même tuer les envahisseurs qui tentent de nous rendre malades. Et bien que les scientifiques ne comprennent pas complètement comment, les protéines et les gènes à l’origine du mucus semblent travailler ensemble pour le rendre plus épais et plus collant si nécessaire.

Une fois que les germes ou autres particules potentiellement nuisibles sont piégés et neutralisés, le corps se débarrasse d’eux en produisant une telle quantité de mucus que l’on doit se moucher, éternuer ou tousser pour les évacuer.

Lorsque l’on est malade, notre nez devient parfois rouge. Cela s’explique par le fait que le système immunitaire, en plus de produire du mucus, envoie des globules blancs supplémentaires à la source de l’infection. Lorsqu’ils se précipitent sur les lieux pour aider à combattre l’infection, les globules blancs supplémentaires dilatent les vaisseaux sanguins de la région, ce qui donne à notre nez un aspect rouge. Le fait de s’essuyer et de se moucher peut également le rendre rouge.

Ce mucus peut avoir un arc-en-ciel de couleurs répugnantes. Lorsque les globules blancs combattent une infection, ils libèrent des substances chimiques qui peuvent le rendre jaune. Lorsqu’un plus grand nombre de ces cellules est nécessaire pour combattre l’infection, le mucus peut même devenir vert. En général, après quelques jours, il redevient clair et la congestion nasale disparaît.

Le mucus ne se trouve pas seulement dans le nez et les poumons.

Nos yeux ont également une fine couche de mucus qui les protège des particules présentes dans l’air. Lorsque l’on tombe malade ou que l’on souffre d’une infection de l’œil, le mucus oculaire peut agir de la même manière que dans notre nez, en attrapant et en tuant les germes. Il peut aussi parfois devenir épais et jaune. Dans ce cas, il vaut mieux appeler un médecin et ne pas se toucher les yeux avec vos doigts au risque d’introduire plus de germes.

Notre estomac et nos intestins ont également un mucus protecteur.

Les animaux produisent aussi du mucus

Les humains ne sont pas les seuls animaux à utiliser du mucus. Par exemple, les chiens et les chats en ont aussi.

Un poisson aux couleurs vives est entouré d’un cocon de mucus sur le fond marin, à côté de quelques rochers.

Certains poissons utilisent le mucus pour se protéger pendant leur sommeil. Roberto Costa Pinto/WikiMedia Commons, CC BY-SA

Les poissons-perroquets, les labres et d’autres créatures marines produisent des cocons de mucus pour se protéger des prédateurs pendant la nuit.

Les caméléons utilisent le mucus collant au bout de leur langue pour attirer leurs proies. Les vers de terre en sécrètent pour se déplacer dans le sol.


Diane Rottner, CC BY-NC-ND

Si toi aussi tu as une question, demande à tes parents d’envoyer un mail à : tcjunior@theconversation.fr. Nous trouverons un·e scientifique pour te répondre. En attendant, tu peux lire tous les articles « The Conversation Junior ».The Conversation


Kristin Ahrens, Pediatric Nurse Practitioner, Adjunct Instructor of Nursing at Purdue Global, Purdue University


Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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