Deux nouvelles lettres dans l’alphabet de l’ADN – une première !

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Depuis la nuit des temps, l’ADN transmet le code de la vie au moyens de 4 ‘lettres’ A, T, C et G. En fait de ‘lettres’, il s’agit de bases azotées.

Jusqu’à présent, on n’était jamais parvenu à ajouter des lettres à cet alphabet de base et de transmettre cette nouvelle séquence aux générations suivantes autre ment qu’in vitro.

L’exploit réalisé par une équipe américaine a consisté à ajouter au génome d’une bactérie (en l’occurrence Escherichia coli) une paire de base nucléiques, de la faire accepter par la ‘machinerie’ de réplication de ce micro-organisme et, en plus de la retrouver dans les descendants plusieurs générations plus tard … La technique a consisté à modifier l’enveloppe externe de la bactérie pour qu’elle incorpore des protéines de transfert (des ‘portes’) qui permettraient le passage des précurseurs des deux bases en question. Ensuite, il fallait placer la nouvelle paire de base dans une zone où elles auraient de bonnes chances d’être répliquée (la mécanique génétique s’enraye facilement).

Le pari a été réussi, ces nouvelles bases (non essentielles à la vie) ont été transmises de génération en génération (à plus de 99,4%). Cela ouvre la voie vers le développement d’un alphabet plus étendu permettant de créer des organismes « paranaturels » dont l’avantage est qu’ils ne pourraient se développer qu’en laboratoire, les cellules ayant besoin d’être ‘allumées’ par un procédé spécial, alimenté par une ‘mélange spécial’, ce qui interdit de facto leur propagation hors de leur milieu de culture (sans l’alimentation spécifique et la ‘fourniture’ des nouvelles bases, les cellules reprennent leur structure génomique ‘normale’

Si vous souhaitez plus de détails (article de référence en anglais) : http://www.nature.com/news/first-life-with-alien-dna-1.15179 ou,
en français : http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/07/l-alphabet-de-la-vie-s-enrichit_4412957_1650684.html

Ou, pour approfondir la génétique en BD :

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